Dixième chapitre : Réflexion sur ma façon de faire la fête

Coucou :)

Ce soir je vais faire la fête avec ma bande de potos militants vegan. Ouais, on va cramer des carnistes à minuit en récitant des prières en latin quoi en buvant des bières vegan quoi.

Non mais plus sérieusement. Ce soir je vais fêter la pendaison de crémaillère d'amis, et du coup je vais, de façon assez probable, finir assez alcoolisée.

Cela fait environ deux semaines que je n'ai pas bu d'alcool, en raison de mon dernier piercing qui m'empêchait d'en consommer. C'est quand je me rends compte qu'il faut des obligations de santé pour ne pas que je boive, je me dis qu'à un certain level c'est chaud. Et c'est pas si mal, je vais t'expliquer pourquoi.

Je bois pas mal. En fait, j'alterne des phases où je ne bois absolument pas à cause d'obligations professionnelles (type période de stage, où je n'ai pas bu la dernière fois pendant un mois complet), et des phases où je bois plusieurs fois par semaine. Genre 3, 4 fois. Et pas qu'un seul verre.

Il y a des semaines où on est mercredi et que c'est la troisième fois de la semaine que je rentre a minima pompette.

C'est mon ex copain qui m'a fait prendre conscience du fait que je buvais souvent. Que quand j'allais chez lui et qu'il me proposait une bière, je riais nerveusement en disant que j'étais encore en gueule de bois de la veille et de l'avant veille. Donc que non peut être que j'allais pas boire de bière ce soir là.

Cela fait plusieurs mois que je n'achète plus de l'alcool quand je fais les courses. J'en achète que avant d'aller en soirée, pour des occasions spéciales.
Parce que je sais que petit à petit je vais tout boire toute seule. Je vais pas me mettre une race. Mais je vais boire seule. Devant le film que je regarde ce soir là, alors que je rentre du travail et que je salive à l'idée d'une BONNE BIERE FRAICHE;

Je ne pense pas que l'on puisse parler d'addiction. Je connais les critères diagnostics (M1 de psycho t'as vu, le DSM c'est ma bible), et je ne les réunis pas tous. Mais le truc, c'est que je sais que c'est mauvais pour moi. Pour mon corps. Je le fatigue et l'use prématurément.

Et là où cela me fait peur, c'est que quand on me propose un verre, je n'arrive pas à le refuser. Enfin peur, cela me questionne, je mets ça dans un coin de ma tête, et je me dis, "Mmh Lise, fais un peu gaffe quand même."

J'aime le fait de boire. Je n'aime pas les effets. Etre pompette, ça va. Mais quand je me lève du canapé/siège/fauteuil/sol et que ça tourne, je n'aime pas.
Etant quelqu'un d'ASSEZ portée sur le contrôle, je n'aime pas.

Alors, quand j'ai découvert la MDMA et l'ecstasy, j'étais révolutionnée : PUNAISE MAIS JE SUIS TOTALEMENT DEFONCEE ET J'AI L'IMPRESSION DE TOUT CONTROLER.

Ahahah. C'est faux. Je contrôle que dalle. Par contre, je peux t'assurer que je suis une meilleure personne quand je suis défoncée que quand je suis bourrée. Bon, ça fait partie des effets de ces drogues là aussi.
Quand je suis défoncée, je suis positive. Je suis honnête. Je suis ultra attentive aux autres. Je fais ultra gaffe au consentement.
Et je profite. Alors que quand je suis bourrée ... meeeh. Je ne profite pas, je me sens victime des effets. Victime de la tête qui tourne, de la nausée.

J'aime les substances qui m'énergisent. J'aime les substances qui me dont encore plus voir la beauté de n'importe quel moment, de n'importe quelle interaction.

Faut que je t'explique un truc. Quand j'étais en dépression et que j'ai commencé à consommer des amphétamines, et bien cela m'a aidée. Cela m'a aidée à voir le côté positif des choses. Cela m'a aidée à me rendre compte que la vie valait le coup d'être vécue, que le suicide, c'était pas la best option. Tu te doutes que quand j'ai expliqué ça à mes parents, ils ont pas trop trop aimé.

Et s'il vous plaît, on est tou-te-s d'accord que le shit c'est de la merde ? MERCI.

Et je suis bien plus raisonnable concernant les drogues dures que les drogues douces type alcool. Parce que oui, ce n'est pas parce que c'est dans les traditions que ce n'en est pas une : l'alcool est une drogue. Bien plus dangereuse que certaines drogues dures d'ailleurs.


Voici un petit tableau qui se suffit à lui-même :






Voici pourquoi je préfère idéalement consommer de la MDMA ou de l'ecstasy plutôt que de l'alcool.

Je n'ai jamais vu une ambiance aussi bienveillante qu'à une soirée son où tout le monde est défoncé. Les gens bourrés sont lourds, ils ne respectent pas le consentement. Les fois où les gens ont été lourds et non bienveillants, ils étaient sous l'emprise de l'alcool.

Bien sûr, tout est à prendre avec modération. En connaissance des effets, en étant sûr que la composition de ce que tu prends.


Et puis un autre truc assez primordial : Cela a REVOLUTIONNE mon rapport à la musique. Un simple son m'apaise, m'emporte, me fait voyager vers d'autres dimensions. Sans rien prendre du tout. J'ai enfin compris le pouvoir de la musique.

Et j'ai eu la chance de consommer en présence de gens bons, bienveillants, que j'aime et avec qui cela a créé une proximité et des expériences communes qui restent gravées dans ma mémoire.

Marche dans l'herbe pieds nus à un endroit où tu peux regarder les étoiles. Vraiment, ça vaut le coup.
Je suis juste plus ouverte et plus positive, et plus encline à être émerveillée. Et c'est une chance, que j'apprécie chaque jour. Et c'est en grande partie ce qui m'aide à ne pas replonger quand ça va pas. Un peu de musique. Regarder les arbres par ma fenêtre. Apprécier la douceur du pelage de mon chat et de mes rats. Apprécier la présence dans ma vie de personnes FORMIDABLES, avec qui j'ai la chance d'avoir une connexion unique.

Et donc, ce soir je vais faire la fête avec des gens que j'aime. Même si je connais que très peu certains, je les aime. Pour ce qu'ils ont de bon à m'apporter. Avec des gens qui ont des belles valeurs.
Et avec mon humain favori de toute la terre entière : mon meilleur ami.
Je pourrais écrire des lignes entière sur l'amour que j'ai pour lui. C'est vraiment un super humain. Il m'a aidée à me sortir de tellement de situations à la con.
C'est l'humain que je peux appeler à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. C'est l'humain qui va me soutenir, et qui ne va pas hésiter à me dire quand je fais DE LA GROSSE MERDE.
Bref, c'est un bon humain pour moi. Il me permet de m'élever. Et c'est aussi ça pour moi l'amitié, c'est prendre soin de l'autre, et l'aider à s'améliorer, à se respecter.
L'ami c'est celui qui t'attend avec une bouteille de champagne quand tu quittes le énième mec qui ne t'a pas respecté-e.
Avec lui la vie c'est une fête.

C'est celui avec qui, "dans le doute on prend un shot" à n'importe quelle heure. En vrai, je pense que c'est une habitude pas de ouf, mais cela donne du courage. x)
Je suis sûre que dans les gens qui me lisent, iels y en a pour qui j'ai pris le shot du courage avant d'aller en date avec eux. ^^'

Quand je me suis rendue compte que l'amour romantique unique n'existait pas, et que l'amour avait pleins de sens et de façons de se vivre diverses, j'ai réalisé que mes amis, ce sont des amours de ma vie. Des gens sur qui, pendant un certain laps de temps je peux compter.
Plus que sur mes copains/copines me concernant.
Et qu'iels méritent une place centrale dans ma vie.

Bon. Faut que j'aille me préparer pour faire la fête du coup :D

Cela fait dix jours que j'ai pas vu cet humain, alors je suis grave pressée de le revoir.

Passe une bonne soirée ! prends soin de toi. :)

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