Quinzième chapitre : Ma famille

Bon.
J'ai envie d'écrire parce que. Parce que j'aime bien l'effet que cela fait. J'aime bien voir les mots s'additionner, se multiplier sur mon écran et me sentir plus légère.

Et puis je me suis rendue compte que je n'ai pas encore parlé de ma famille. Là, je viens de passer une heure au téléphone avec ma maman.

C'est une femme formidable. Elle a toujours fait de son mieux pour moi, même si on est vraiment différentes. J'essaye aussi de faire de mon mieux.

Elle a pas mal de stéréotypes sur mon "mode" de vie et ma personne, mais bon, elle est son meilleur humain, pas le "mien", elle vit avec ses valeurs, ses schémas de pensés et pas les miens.
On bataille toutes les deux l'une avec l'autre car on essaye de se comprendre et de se retrouver l'une dans l'autre, mais c'est pas toujours possible. Cela rend notre relation un peu complexe, mais bon, le jour où j'ai compris que je ne devais pas chercher à être acceptée par mes parents, qu'iels ne m'accepteraient jamais totalement pour ce que je suis, bah j'ai été soulagée. Déçue aussi, mais soulagée, parce que sans le vouloir, iels m'ont mit la barre haute. Et je me la mets haute à moi-même. Je l'aime énormément.

Aujourd'hui je lui ai parlé de ce que dont j'ai parlé dans mon dernier article. Je ne lui ai pas détaillé ce qu'il s'est passé, même si j'avais l'impression qu'elle était en demande. Mais je lui ai dit qu'elle ne voulait pas savoir. Et elle était d'accord avec ça, je ne peux pas lui expliquer ça. Ce que l'on a fait à son enfant.

Je ne sais pas si c'était un bon choix de lui dire. J'avais envie de lui en parler. Donc je l'ai fait. Mais je me rends compte que je ne sais pas comment cela l'atteint, et j'aimerai que personne ne lui fasse jamais de mal, alors que je puisse lui causer de la peine en lui racontant, bah cela me fait chier et cela me rend triste.

Mais cela me fait penser à un truc que ma thérapeute m'a dit, je ne suis pas là pour protéger mes parents, iels sont là pour me protéger. Alors, je lui ai raconté.

Mon papa, c'était un peu mon meilleur pote. Clairement, il a le bon rôle dans l'histoire, car c'est ma mère qui nous a élevés. On s'entend bien, même s'il y a eu quelques difficultés, mais rien à côté des soucis avec ma maman. Je l'aime beaucoup, c'est un homme génial en vrai. On devrait lui donner une médaille d'investissement dans son boulot, au vu du temps et de l'énergie qu'il lui donne. Et aussi une médaille des blagues nulles.

On est très blague nulle dans la famille, m'étonne pas que j'ai un humour de merde. x)

Quand je me suis rendue compte de la charge mentale dans le couple de mes parents, bah je l'ai descendu du reste de piédestal sur lequel il était encore dans ma tête. Ouep, surprise, le couple de mes parents n'est pas parfait. J'ai eu du mal à déconstruire ça.



J'ai un petit frère et une petite sœur. Iels sont ouf, ce sont vraiment des bons. Iels sont tous les deux si intelligent·e·s, des fois je me sens la couillonne des trois. Iels ont l'avantage d'être plus "standard" que moi. Je suis si chanceuse de les avoir ...

Iels correspondent à un tas de qualité et de choses géniales : intelligence, sensibilité ...

Bêtise aussi. On est vraiment teubé·e·s toutes les 3, quand on se voit on a 5 ans, on se court après, on se fait des grimaces. C'est n'importe quoi, mais c'est génial. J'aime le fait d'être une gosse avec eux. Même si on sait être très sérieu·x·ses.

Je suis fière d'être leur sœur, ce sont des humains fabuleux, si gentils.






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