Vingt troisième article : Here we come again

Hola !

On me faisait remarquer aujourd'hui une chose à laquelle je pense de temps en temps. Je n'écris plus. Et ouais, merci captain obvious. x)

Quand j'ai commencé ce blog je ne pensais pas que cela prendrait la tournure actuelle. Ma thérapeute a totalement raison, je me suis exposée et non protégée en racontant pleins de choses ici. Et ce à quoi on pouvait s'attendre c'est produit, certains de mes mots ont été retournés contre moi. Je me pensais safe ici, mais bien sûr, ce n'est jamais le cas.

Il faut que j'avance. Il y a quelques minutes, j'exprimais à quelqu'un le fait que j'ai l'impression à chaque fois que je suis "mal", donc vulnérable et exposée à des émotions que je considère négatives, j'ai l'impression d'être submergée par tous les éléments négatifs, traumatiques que j'ai jamais vécus. J'ai l'impression qu'à chaque fois la charge est plus lourde, et que je vais m'écrouler dessous.
Même ma tristesse à toujours la saveur de ma dépression. Là de suite maintenant, comme j'y fais face, cela me paraît impossible. J'ai arrêté de me réfugier dans l'idée que j'allais vivre vieille, parce que je ne vois désormais pas plus loin que le bout de l'année à venir, parce que je n'ai aucune certitude que j'aurai le courage de continuer ma vie. Tout est sombre, dur, froid, inhospitalier. Je suis direct au fond.

Et puis quand ça va, et bien la vie paraît simple, belle, lumineuse, accessible. Je suis confidente comme jamais, je suis sûre de pleins de choses.

Je n'ai pas encore totalement accepté le fait que ma tristesse soit si dure à chaque fois. Je l'évite. Je la fuis. Je me fais actrice de toutes les décisions négatives pour que l'on ne me les impose pas. Mais il va falloir que cela change. Que j'avance. Que je mette de côté tous les boulets que je garde précieusement à ma cheville. Je sais qu'ils m'ont servit, et que j'en ai eu besoin. Il y a la théorie. Elle est simple, mais l'application c'est autre chose.

Est ce que je vais un jour me défaire de ce que j'ai ressenti quand on m'a agressée sexuellement ? Est ce que je vais mettre de côté le déchirement que j'ai ressenti quand certains de mes proches sont morts ? Est ce que je vais arrêter de ressentir ce sentiment de mort imminente que j'ai ressenti lors de mon accident de voiture ?

J'ai la chance de ressentir. Quand j'étais en dépression, je ne ressentais plus. J'ai toutes les chances de mon côté. Je vais les saisir. Je vais y arriver. J'en suis capable.

Et toi, derrière ton écran, si tu relate, je suis sûre que tu peux y arriver et que tu es capable aussi.


Prends grand soin de toi.

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